Voyou, Itamar Orlev : paternel

🦊 Extrait « Et j’ai retrouvé la même haine qu’à l’époque, mais décuplée parce qu’il arrivait de nouveau, dans sa vieillesse, à éveiller en moi un terrible sentiment de culpabilité ; parce que, en une seconde, il avait de nouveau fait de moi un fils merdique…. »
🦊 Tadek voit sa femme le quitter, emportant son fils, le plongeant dans une profonde solitude. Il décide alors de quitter Jérusalem pour retrouver son père qu’il n’a pas revu depuis vingt ans. Séjournant dans un hospice de Varsovie, ce père n’est plus qu’un fantôme qui n’a plus aucune flamboyante comme dans le passé. A la fois victime et bourreau, cet homme fut meurtri par la seconde guerre mondiale. Autrefois séducteur et monstrueux, il n’est plus qu’un vieil homme sans relief et impotent. Cette relation filiale revêt un caractère immensément émotionnel pour tenter une réconciliation qui peut s’annoncer comme impossible. 🦊 La reconnaissance mutuelle qu’entretiennent le père et son fils, parait inévitable même si le dialogue n’est pas toujours aisé. La pudeur reste un élément capital du roman, la puissance des mots que l’auteur nous propose, permet au passé d’être revu à l’orée du présent. Ce père souvent rejeté par sa famille qui allie violence, brutalité, alcoolisme n’arrive pas à réellement transmettre. 🦊 Itamar Orlev pour son premier roman, arrive à faire hésiter Tadek dans son jugement envers son père, doit-il le condamner lui pardonner ou tout simplement l’aimer pour ce qu’il est …
Le tiraillement entre l’URSS et l’Allemagne dans les années 80 est poignant, on ressort de cette lecture abasourdi.
🦊 Prix Sapir du meilleur premier roman
🦊 Editions du Seuil, 16 Aout 2018 , 464 pages.

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🦊 Merci @editionsduseuil 😍et @choisnelsophie 🙏🏻☺️ @itamarorlev
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