Déceptions à tous les étages

J'aurais aimé vous apprécier, je suis navré de ne pas avoir fondu devant votre travail. Vos ouvrages ne m'ont pas forcément touché, je n'ai pas été transporté, certains étaient trop difficiles d'accès, d'autres ont surement été lus à un moment inopportun, ou alors tout simplement je n'ai pas été capable d'y déceler votre beauté et je m'en excuse. Ces avis ne concernent que mon humble vision de lecteur à un instant T, je reste convaincu que d'autres lecteurs y trouveront ce que je n'ai pas su dénicher.

Optic Squad chez Rue de Sèvres, est une BD très (trop) scientifique pour moi, malheureusement je n'y ai jamais rien ressenti, les personnages beaucoup trop lisses et robotiques alors que le dessin est plutôt réussi. Mais le scénario qui à la base me plaisait, s’essouffle rapidement et certaines prises de décisions paraissent surprenantes. Les éditions Rue de Sèvres produisent de merveilleuses choses, je ne m'aventurerais pas à lire le second tome, ce qui est dommage car je pensais que cet album allait me séduire dans ce rétro-futurisme que j'aime tant.

Purple Heart chez Le Lombard est une immense déception car la couverture et le résumé tels une bande-annonce avaient fait "boum" en moi. Malgré cela, l'album ne prend jamais son envol, les dessins sont somptueux pourtant une fois de plus. Mais ni l'Histoire, ni le décor d'un New-York des années 50, ne m'ont envouté. Des sauts dans le récit qu'on ne comprend pas forcément, des personnages dont les féminins qui sont beaucoup trop stéréotypés c'est une grosse déception car j'y avais mis beaucoup d'espoir.

Mojo Hand chez Sarbacane : Il aurait pu figurer dans mes chroniques positives mais j'y ai préféré Emmett Till dont l'Histoire réelle m'avait fortement ému. Car soyons clairs, les dessins sont identiques, seule l'Histoire change par Arnaud Floc'h. Les ressemblances entre les ouvrages sont un peu trop fortes à mon gout, j'ai eu du mal à faire la bascule et ne pas y voir une redite. Mais cet enfant blanc qui arrive à rester caché dans une famille noire pendant si longtemps, qui plus est dans un sud ségrégationniste, je n'y ai pas cru. Pourtant, l'action est présente mais parfois à mauvais escient, certains personnages bien trop candides dans un monde où toute candeur était punissable.

Les 7 ninjas d'Efu chez Meian Tomes 1 et 2 : on sait très vite si un manga va nous plaire ou pas. L'histoire est certes importante mais c'est surtout le dessin et les personnages qui feront le charme ou non. Aimant l'univers asiatique et japonais, le charme n'a pas opéré, la faute à un univers un peu trop grossier tant visuellement que dans les dialogues. Nulle insulte à l'horizon mais l'ensemble manque d'élégance et de finesse notamment dans les traits des ninjas que je n'ai pas appréciés. On se perd rapidement dans les clans, dans le scénario qui tient sur un fil.

Jormungan chez Meian, Tomes 1 et 2 : Un enfant soldat qui déteste les armes va se lier d'amitié pour une marchande d'armes, cela aurait pu me plaire. Malheureusement, la déception était de rigueur, chaque personnage paraissant fade, sans émotion. Je ne suis jamais rentré dedans, ce scénario ne m'a pas attiré, les longueurs n'apportent rien au récit, je m'y suis ennuyé.

Bandit 7, Tome 1 chez Vega : Un manga assez sombre, ultra violent où le bien et le mal ont échangé de place. Le genre d'idée que j'adore mais cela n'a pas fonctionné pour moi, un duo qui aime l'argent, prêts à tout pour en gagner sont les héros d'une sorte de comédie sympathique mais qui m'a laissé trop indifférent. Parfois, il suffit d'un déclic pour qu'un ouvrage de très bon à mauvais.


La dame au petit chien arabe, Dana Grigorcea, chez Albin Michel.
Zurich, Anna, une danseuse mondaine et mariée, croise Gurkan, un jeune jardinier kurde. La conversation s’engage à propos du petit chien qui accompagne Anna et qu’elle a ramené d’Algérie. Les deux inconnus se plaisent, se revoient, deviennent amants, puis se quittent.
Les romans que je n'apprécie pas sont très rares car en principe je sais à quoi m'attendre les choisissant. Là, je n'ai pas compris où l'auteur voulait me faire aller. C'est assez bien écrit mais l'histoire est trop alambiquée. Dans une histoire d'amour j'attends une certaine passion, elle ne m'a jamais été retranscrite, je suis resté au bord de la route, en perpétuelle attente... En principe, plus le roman est court, plus il est intense. Zurich, Anna, une danseuse mondaine et mariée, croise Gurkan, un jeune jardinier kurde. La conversation s’engage à propos du petit chien qui accompagne Anna et qu’elle a ramené d’Algérie. Les deux inconnus se plaisent, se revoient, deviennent amants, puis se quittent. Les univers différents des deux personnages sont à mon sens trop lisses et trop simples pour donner corps au texte. Hommage à La dame au petit chien d'Anton Tchekhov publiée en 1899, je n'ai pas saisi l'idée d'en faire un roman à part entière sur le même sujet. 

Extrait : "Ils parlaient de petits riens, de choses vécues, d'anecdotes tirées des journaux gratuits, ils riaient et se taisaient, se tenaient bien fort par la main. Et tous deux se disaient que jamais ils n'avaient été aussi près de la vie"

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