Wilderman, Bertrand Gatignol

 

Dans ce premier opus de la série Wilderman, on découvre la confrérie des démonios de la Cocagne – de redoutables lycanthropes – qui organise tous les cinq ans un rite de passage pour couronner son chef, le « Wilderman », poste jusqu’à présent détenu par l’impitoyable Ysengrin. Ambitieux et avide de gloire, le jeune Adam Wilder entend bien briser cette hégémonie et s’emparer de la couronne.

Traqué par l’Inquisition et son implacable commandant Tankred, Adam trouve refuge dans une sinistre chaumière au cœur de la forêt, demeure de la mystérieuse sorcière Yaya Yaga. Subjugué par la voracité qui le caractérise, il engloutit sans retenue le festin dressé pour lui – pomme d’or sacrée comprise – déclenchant la colère de la magicienne. Pour expier sa maladresse, elle lui impose une quête : dérober une nouvelle pomme d’or dans le château du Ogre sans visage.

En compagnie d’Electrolyte, son complice aux idées souvent aussi farfelues que lui, Adam part en mission, enchaînant gaffes et imprévus avec un humour débridé. Leur duo maladroit forge le charme de ce récit, où les ratés valent souvent plus que les exploits héroïques.

Le graphisme, à la croisée du manga et de l’illustration occidentale, dynamise parfaitement l’intrigue, mêlant scènes d’action rythmées et clins d’œil espiègles. L’aventure, servie par une tonalité légère et un final ouvert, promet de belles surprises pour la suite. Un premier tome plein de pep’s et de rebondissements, que j’ai pris grand plaisir à lire.