Mercure d'Amélie Nothomb : petit bijou

Le livre le plus long d'Amélie Nothomb et le meilleur à mon sens sans nul doute. Entre thriller et roman, sixième roman de l'auteur, le rythme est dense contrairement à certains autres. Il est l'un des romans de Nothomb les plus méconnus alors qu'il est surement le plus fascinant notamment grâce à la possibilité donnée par Nothomb d'offrir deux dénouements possibles à l'histoire. Chose rare dans un roman, cette possibilité permet une bouffée d'oxygène dans une histoire nouant des réflexions sur les secrets mais aussi sur l'apparence physique si difficile à concevoir dans l’œil d'autrui. Tous les livres d'Amélie Nothomb sont différents mais celui-ci ne peut être considéré comme une lecture facile, elle est certes un écrivain mondialement connu aux succès innombrables mais cela n'en fait pas d'elle une "écrivain à succès, expression qui désigne communément en filigrane un écrivain de gare ou d'été qui enchaine les livres à l'eau-de-rose sans talent d'écriture (je ne citerai personne).

"-On n'est pas forcé d'avoir les mêmes opinions que ses amis, n'est-ce pas?
-Sûrement pas.
-L'amitié est une chose bizarre : on n'aime ses amis ni pour leurs corps, ni pour leurs idées. En ce cas, d'où cet étrange sentiment provient-il?"

Ce court passage montre la finesse des dialogues tout en étant d'apparence commune.

Un petit bijou de roman, foncez !

Éditions Le livre de poche, 190 pages, 1998

Acheter le livre

Note : 10/10