La servante du seigneur de Jean-Louis Fournier : un petit ouvrage sans conséquence

  
Petit livre touchant d'un homme qui a perdu le contact avec sa fille qu'il aimait, qui était drôle et pleine de vie. Il ne comprend pas, essaie de comprendre. Elle est partie, est soi-disant religieuse, sous l'emprise d'un Monseigneur qu'elle adule. Si la religion est chrétienne, pourquoi sa fille ne l'est-elle pas, elle ? Elle reproche à son père de ne l'avoir pas aimée, d'être avare. Elle lui demande une 4x4 avec intérieur cuir, qu'il lui offre. Il avait 2 fils handicapés et a perdu sa femme. C'est triste mais touchant d'écouter ce père malheureux. Comme une prière à sa fille perdue, un appel à l'aide, un espoir que le dialogue reprenne, que la compréhension soit à nouveau possible. Ce n'est pas un livre qui remonte le moral mais l'écriture est simple et belle. Un cri du coeur. 
Cependant on aurait aimé un peu plus de compréhension du père et surtout quelques envolées supplémentaires. Certes Jean-Louis Fournier avait frappé très fort avec sa femme et ses fils dans ses précédents ouvrages mais celui-ci est décevant.
 
Citation : L’existence, ce n’est pas un grand lac de lait tiède dans lequel une humanité rose barbotte en échangeant des gentillesses, des confiseries et en chantant des cantiques. C’est plein de sang, de boue noire, de bruit et de fureur.
Je me méfie des gentillesses sucrées, ça fout le diabète. 

Editions Stock, 160 pages, 2013
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Note 5/10