Simple, Julie Estève : Un homme à la marge

Simple🦊Extrait : « Faut savoir qu'un ennemi, c'est toujours un autre être humain. Par exemple, ça peut pas être un arbre. Jamais entendu dire mon plus grand ennemi, c'est les figuiers ! »
🦊 Ce roman vient de bouleverser ma liste de coups de coeur 2018. Antoine Orsini dit le « baoul » est un être étrange, parlant à sa chaise dans les montagnes corses. Très à la marge de la société habituelle il lui raconte son histoire et ses sentiments. Son esprit est certes simple mais sa mémoire est très précise. Florence Biancarelli, une jeune fille de 16 ans qu’il a connu dans les années 80 décède dans de drôles de circonstances. 🦊 Julie Estève nous emporte dans ce roman à suspens, sans que ce dernier en soit véritablement le moteur. Il n’est qu’un prétexte pour décrire la vision d’un individu aux réflexes humains anormaux. Un homme différent qui nous attendrit comme personne, victime de moqueries et d’insultes durant toute sa vie. Son esprit si décousu, si instable mais précis nous offre un récit d’une splendide douceur. Quelle intelligence dans l’écriture ! En inventant et en se mettant à la place du simple d’esprit, l’auteure nous conquis sans aucune difficulté, on s’imagine clairement cet individu qu’on a déjà tous un peu croisé et qui peut effrayer par instants. 🦊 Une histoire brutale pour les personnes du même acabit dans notre société où ils sont perpétuellement moqués et exclus. La lucidité dont il fait preuve ainsi que son ressenti enfantin mais implacable, est merveilleusement illustré. Ce roman au coeur d’une certaine cruauté et inhumanité nous prouve une fois de plus que le regard sur autrui peut diverger selon l’angle que nous abordons. Même après quelques jours, le personnage d’Antoine reste ancré en nous, il restera forcément dans vos têtes une fois le roman terminé. 🦊 On l’imagine tel un Patrick Dils injustement condamné, il nous intrigue, sa pudeur et sa candeur sont décrites à la perfection. Le talent de Julie Estève est d’avoir réussi à faire parler le « baoul » à livrer sa parole telle qu’il la pense. Un roman dont il ne faut pas passer à côté !
🦊. Editions Stock, 22 Aout 2018, 208 pages.


Acheter le livre

🦊. Merci @estevejulie 😍@editionsstock 😍@vallalem 😍
Photo @sladj


#bloglitteraire #livre #livrestagram #lecture #livresaddict #critiquelitteraire #passionlecture #instalivre #livres #chronique #litterature #bookstagram #blogueurlitteraire #blogueur #blog #instabook #pilealire #jaimelire #lecturedumoment #rentreelitteraire2018 #meurtre #roman #corse #baoul #editionsstock #stock #julieesteve #simple

Commentaires

Articles les plus consultés