La boite à outils, Gérard Besnier : Ovni

🦊 Extrait « Il aurait pu deviner sa formation scolaire ou son occupation préférée rien qu’à la regarder. Sa coiffure auburn donnait à croire qu’une bourrasque l’avait saisie au sortir du lit; des mèches voletaient à chacun de ses mouvements de tête »
🦊 Un point de départ inédit et original qu’est une boite à outils. Après avoir été renvoyé de son école, Nicolas est félicité par son père. Il va alors pouvoir hériter de la caisse à outils familiale pour écumer les routes de France. Des rencontres originales et absurdes qu’on apprécie tant la simplicité est mise en exergue. 🦊 La notion de transmission, paternelle en l’espèce est malheureusement bien peu en vogue et pourtant elle est capitale pour bon nombre d’études. Or la transmission d’une simple boite à outils est envisagée par Gérard Besnier où ce dernier arrive à nous ensorceler pour nous faire admettre qu’elle est bien plus importante qu’on ne pourrait le croire. Sa mère l’a aménagé à l’intérieur, ce n’est nullement une boite à outils ordinaire, ce qui en fait son charme. Dan une France profonde où le langage n’est pas des plus soutenus, on accompagne cette famille dans différents métiers où cet objets sera des plus utiles. 🦊 Nicolas est-il digne de ce don ? Le côté absurde de cette question est pourtant fondamentale dans ce roman. La gentillesse de ce personnage dont d’autres vont profiter, fait apparaitre certaines situations cocasses où l’humour occupe une place prépondérante. Nicolas interpelle, questionne mais surtout déstabilise clairement, nous avons que bien rarement l’occasion de lire des romans aussi ovniesques. Entre argot et patois, la langue peut rebuter mais c’est aussi une manière courante de parler dans certaines régions. Etre à la hauteur de cette cultisme boite à outils, on se croirait presque dans Le diner de cons quant au fameux « boomerang, pas celui qu’on trouve dans les boutiques de Sydney ou de Canberra, le boomerang authentique… ». 

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🦊 Editions François Bourin, 24 Janvier 2019, 487 pages.
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