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La rivière de l'oubli, Cai Jun : Poésie chinoise dans le crime
🦊 Extrait « Le temps est un fleuve dont nul ne peut remonter le courant. »•••
🦊
Cai Jun surnommé un peu partout comme le Stephen King chinois pouvait
effrayer, il n’en a rien été car ce thriller chinois est superbe. 1995
en Chine du Nord, un jeune professeur est suspecté d’assassinat sur une
lycéenne. Il sera lui aussi poignardé quelques jours plus tard laissant
le mystère perdurer. Tous les présumés meurtriers ne sont plus de ce
monde et la rumeur d’une réincarnation se répand. Cette fameuse rivière
de l’oubli entre fantastique et suspens aurait permis en étant
traversée, de se réincarner, pour une vengeance totale•••
🦊 Ce n’est
pas seulement un thriller mais également une photographie de la Chine
qui en devient saisissante. La philosophie et les poncifs de ce pays si
exceptionnel sont présents, certaines phrases sont tout aussi
lumineuses. On ressent la culture chinoise à l’instar de proverbes
toujours bien huilés. On navigue entre les mots, ce serait alors
réducteur de ne le considérer « que » comme un thriller car la poésie
qui s’en dégage interpelle. Il est vrai que nombre de polars se
ressemblent quant au scénario, il en est différemment avec Cai Jun qui
multiplie les pistes et surtout les univers•••
🦊 On apprend de
nombreuses choses dans cette culture si éloignée de la notre, notamment
les croyance et rites qui apparaissent comme traditionnels en Chine.
L’ambiance à la fois surnaturelle et originale prend aux tripes et on
n’arrive pas à le lâcher malgré l’épaisseur de livre. Thriller
fantastique, poétique, intense, intemporel, réincarné, on aurait pu
penser que cela fasse bien trop d’univers. Or, cette profusion nous
amène à diverses réflexions où une seule est unanime : ce livre est
véritablement magique•••
🦊 Editions XO, 13 septembre 2018, 484 pages•••
🦊 Merci @xo_editions 😍 et @mel_anouchka 🙏🏻
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