Guarani, les enfants soldats du Paraguay, Agrimbau et Ippoliti : un massacre méconnu

L’image contient peut-être : 1 personne🦊 « Les Guaranis sont des guerriers sanguinaires. Ils n'aiment pas les étrangers, il faut braver la jungle.»•••
🦊 Pierre Duprat en 1869 voyage vers le Paraguay pour y photographier les indiennes dénudées de la tribu guarani pour ravir l’élite parisienne. Les horreurs, massacres, exécutions seront sur sa route, il s’imaginait pourtant une aventure exotique. La bataille d’Acosta Ñu qui aura été une des plus sanglantes de l’Histoire, aura vu trois mille cinq cents enfants partir au combat. Les hommes en âge de combattre n’étant plus présents, le Paraguay refusant la reddition, les enfants devront affronter vingt mille soldats brésiliens et argentins. Un massacre de sept heures, déchirant et choquant dont on ne ressort pas indemne•••
🦊 Le côté historique évidemment est bien présent, notamment en début de livre où les origines de cette guerre sont mises en avant. À la fois témoignage historique et véritable prouesse graphique, cette bande dessinée attire tant visuellement qu’au plan du scénario macabre. Gabriel Ippoliti arrive avec ses couleurs pastel, faisant ressortir la couleur rouge comme personne. La couleur du sang, de la passion, une couleur qui fait front, qui fait face et qui interpelle. Rares sont les personnes qui ont connaissance de cette guerre meurtrière, cette simple évocation d’un évènement aussi tragique est une prouesse de l’avoir dessiné•••
🦊 Diego Agrimbeau le scénariste, nous place en tant que témoin incrédule dans cette histoire, pendant que Gabriel Ippoliti avec un coup de crayon très agréable, des tons naturels tels que le sépia qui est une merveille, arrivent à nous faire respirer une atmosphère à la fois douce et chargée d’une tension palpable.
Le 16 aout, au Paraguay, on « célèbre » la journée de l’enfant pour commémorer la mémoire de ces enfants envoyés au massacre annoncé•••

🦊 Éditions Steinkis, 22 Aout 2018•••
🦊 Merci @steinkiseditions et @lucie_lt 🙏🏻😍•••
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