La première année, Jean-Michel Espitallier : une douleur cyclique
•DOULEUR CYCLIQUE•
🦊Nominé pour le PRIX STEINBECK 2019 roman le plus émouvant••• 🦊 « Une
heure cinquante-huit : tu ne respires plus. Un événement. L'événement.
Le gigantesque événement. Le plus grand événement du monde. Le son de ta
mort. »••• 🦊 Sur un sujet similaire à l’ouvrage coup de cœur Vigile de @hyamzaytoun
chroniqué il y a peu, Jean-Michel Espitallier vit un autre drame qui
sera fatal à sa femme, « assassinée » par le cancer. Ce rapport que j’ai
à la mort si particulier, je le retrouve dans cet ouvrage, écrire sur
la mort est délicat, on peut vite tomber dans le classique et les bons
sentiments. L’auteur nous met une énorme claque littéraire, dans la
lenteur et la déliquescence de la fin d’une vie. La mort certes, mais la
première année après cette dernière n’en est que plus terrible. Un
roman cru, un roman fort qui ne s’interdit rien dans le sentiment et
dans les pensées obscures••• 🦊 A quel moment l’autre s’efface peu à
peu ? La mémoire est un perpétuel labyrinthe mental incontrôlable Le
portrait émouvant et touchant de sa femme s’avère être une musique douce
et lancinante qu’on ne peut arrêter. La profondeur de la langue de
Jean-Michel Espitallier résonne encore en moi. L’auteur ne tombe jamais
dans le glauque, jamais dans le morbide et toujours dans le respect. Le
rapport au temps est incommensurablement bien réalisé, les mots choisis
sont à la fois pertinents et percutants. Il ne s’agit pas d’un livre
hommage mais bien d’un livre pour surmonter l’absence de l’être aimé. Un
journal de deuil qui rappelle l’année que l’on a coutume de s’imaginer
pour calmer nos douleurs, il n’en est rien en réalité, l’absence d’une
personne est éternelle. En utilisant la deuxième personne du singulier,
l’auteur s’adresse à sa femme en renforçant le poids de chaque phrase•••
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