Gare à Lou, Jean Teulé : Aburdement bon

•TEULÉMANIA•
🦊 Lire un livre de Jean Teulé est toujours une expérience particulière car la folie qui émane de ses phrases nous happe et nous perturbe. Car il y a le personnage Teulé avec sa gouaille légendaire, ses histoires improbables et sordides qu’il ressort d’un passé impossible pour nous les resservir avec vigueur. Jean Teulé se réinvente avec Gare à Lou qui ne ressemble à aucun autre. Cette jeune fille qui n’aime pas le milieu scolaire va se rendre compte rapidement que son pouvoir est une arme qui s’avère être redoutable. Il lui suffit alors de souhaiter du mal à un tiers pour que la situation se réalise. Cela commence par un garçon qui trébuchera dans l’escalier jusqu’à ce que son pouvoir commence à gêner. On sait que l’absurde est au rendez-vous dès les premières pages avec cet animal difforme, le periophthalamus barbarus. On sait que le style de l’auteur va encore faire mouche et laisser place à un éclat de saveurs. Cela étant le magasin des suicides, le Montespan ou mangez-le si vous voulez, sont difficiles à concurrencer et il est vrai qu’il manque une pointe de rythme•••
 
🦊 A la fois burlesque, fantastique et en même temps réel, j’y ai vu une satire du système scolaire, des moqueries permanentes et un côté corrosif masqué par l’humour et le domaine de l’imaginaire. Peut-être vois-je trop loin mais j’y ai vu tant de choses que Jean Teulé reste un conteur totalement fabuleux. Ne vous laissez pas intimider par les premiers chapitres et laissez-vous aller et dominer par cet univers que seul l’auteur arrive à créer. Déjanté ce roman vous avez dit ? Je plussoie, Jean Teulé pourrait faire revivre Jeanne d’Arc dans le corps d’un drag queen en fusion avec un alligator volant et joueur de saxophone•••

🦊 Editions Julliard, Février 2019•••
🦊 Merci @editions_julliard Et @jeanteuleauteur 🙏🏻😍

🦊 Extraits : « Je suis fatiguée de tout le mal que vous attendez de moi, de la peine que vous me forcez à faire à des gens qui peut-être ne le méritent pas ou ont des excuses ! Dès fois, je me dis qu'on a si peu de temps à s'aimer sur Terre qu'il vaudrait mieux se hâter d'y dépenser son cœur !»•••