La redoutable veuve Mozart, Isabelle Duquesnoy : musicalement vôtre

L’image contient peut-être : 1 personne•TU M’AS EU AMADEUS•
🦊 Chère Isabelle, vous m’avez embarqué au XVIII ème siècle au bout de deux pages. Miracle ? Possible car j’étais loin de m’attendre à tel engouement. Ave verum, lève-toi et je te lirai avec délice. Lacrimosa à tue-tête je ne pouvais lire votre livre sans écouter Wolfgang. Multitude de sensations, comme si sa musique était destinée à être écoutée pour vos écrits. L’immersion est totale, envoûtante, je suis cette femme qui doit supporter le deuil et les dettes de son époux. Constance est une femme qui ne pouvait rester cachée, Isabelle vous ne pouvez demeurer méconnue en tant qu’écrivain. Car c’est votre union qui fait de ce livre un écrin à la plus belle des symphonies. Vous m’avez rendu à la fois allegro tout en dansant un minuetto, virevoltant à chaque page que je tournais. Votre flûte enchantée m’a ébloui, mais votre plume m’a explosé aux yeux telle une évidence coupable. Non cosi fan tutte, en tout cas vous ne faites rien comme les autres, plus de vingt ans pour étudier l’histoire de cette femme décriée. Je me délecte de cette sérénade de mots collés les uns aux autres, votre roman est une gran partita. Telle une petite musique de nuit, je me suis levé avec vous, je me suis couché avec vous pour m’endormir au rythme des nymphes déchues•••


🦊 Sans mentir, si votre clarinette se rapporte a votre quintette, vous êtes le prodige de ce requiem enchanté. Entre nous, nul désaccord, la mélodie s’est emparée de mon esprit. Le seul instrument qui aurait pu ne pas faire mouche, demeurait mon cœur. Là aussi pourtant, il demeurait aussi lisible qu’une partition lyrique. L’harmonie qui s’empare de votre livre est telle que j’eusse eu l’envie irrépressible de refaire glisser mes doigts sur un piano. Aucune fausse note à la lueur des petits matins, c’est un perpétuel ballet qui en fait une ode à cet art si céleste. Mozart était un virtuose, le travail qu’a dû demander ce livre n’en est pas moins. Cette cadence irraisonnée ne vous fera pas lâcher ce livre qu’on lit d’une traite tant même un profane y succomberait•••


🦊 Toi, tempo tu remplis également ton rôle à la perfection, nul ennui, alors que à fin est connue de tous. Isabelle, l’acoustique de votre livre résonne aussi fortement que celle du Colisée. Constance Mozart a survécu 51 ans à son mari, sans elle Mozart n’aurait sans doute pas été le compositeur de génie et de référence qu’il est depuis des années. Ce livre est un diamant taillé à la perfection. Constance veut se venger de l’injustice faite à son mari et son talent, mettre sur le devant de la scène son plus jeune fils. Puis terminer le requiem à moitié achevé de son mari, elle sera prête à beaucoup par amour•••



🦊 Extraits : « Mais vivre sans souffrir me donnait le sentiment d’effacer ton père. »
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« Le génie ne gâche pas une occasion dans les lamentations, il se saisit de tout et le transforme en art.»
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« On a tout écrit sur ton père beaucoup de louanges, autant de médisances, jusqu’aux circonstances de sa mort, qui n’ont pas suffi à calmer les calomnies. Mais qui connaît la vérité ? Moi seule. »
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🦊 Éditions La Martinière, septembre 2019




❓ Une biographie romancée cela vous fascine aussi ?

📸by Samir Ladj @sladj

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