Première cape, Schramm et Kauffmann, éditions Glénat
•SOUS LA MÊLÉE•🦊 Chaque année à Noël j’offre un calendrier des dieux du stade aux femmes de ma vie, c’est la tradition, notamment pour leur montrer que je suis bien mieux gaulé. Histoire de ne pas froisser le groupé pénétrant, le vendeur ou vendeuse, au moment de l’achat esquisse un petit sourire en coin pensant que je vais découper certaines parties et les afficher sur mon frigo. On m’offre pour compenser celui de Clara Morgane, cet objet si poétique, délicat et littérairement si riche. Ne vous y trompez pas Première cape va aussi vous réchauffer mais le cœur cette fois-ci•••
🦊 Le week-end prochain, le vainqueur de la coupe du monde de rugby au Japon sera connu. L’équipe de France ne sera pas passée loin d’une demi-finale. Alors quoi de mieux que de revivre les premières sélections de joueurs mythiques. Une première cape qui, il fut un temps était symbolisée par cette casquette, tel un objet qu’on ne voudrait jamais quitter. Une première cape dans ce sport où le fair-play est érigé en valeur universelle. Où le respect de l’arbitre est un modèle, où une haie d’honneur est faite à la fin du match aux perdants, où après s’être pris une droite on se congratule. Sous la mêlée, @julien.schramm et Bruno Kauffmann ne commettent aucun en-avant dans cet ouvrage. Retraçant 15 portraits de joueurs pour leur première sélection en équipe de France, on respire avec eux leur amour pour ce sport. Ce dernier cumule les traditions, les us et coutumes qu’on trouve attachantes. Et puis cet accent chantonnant du Sud, ces oreilles déchiquetées par le poids des chocs, jouer au rugby c’est aussi amer au combat pour y subir de nombreux placages. Quelques photos pour agrémenter les différents récits pour lier la charnière aux trois-quarts. Rares sont les livres sportifs où il y a une véritable recherche, un texte fort et poignant pour transformer l’essai. @vincent.moscato et son absence de langue de bois habituelle, nous raconte sa première cape contre la Roumanie après la chute de Ceaucescu et les problèmes internes au sein de l’équipe de France, ne lui laissant pas forcément un souvenir intarissable. Sa gouaille légendaire est une merveille de lucidité•••
🦊 Et puis @christian_califano_ qui débute quant à lui face aux terribles All Blacks. L’insouciance du pilier qui enchaîne les raffuts après le haka toujours aussi puissant, se conclue par la seconde victoire de l’Histoire des Bleus contre les rois du monde. Un de mes portraits préférés restera celui consacré au patron @titidusautoir car il a incarné la fonction de capitaine exemplaire tout au long de sa carrière. Toujours dans le ruck, toujours présent pour aider son partenaire il était le coéquipier idéal. Son intelligence était un atout non négligeable pour éviter de prendre des pénalités.
Puis il y a @teddythoms qui inscrit trois essais pour sa première cape face aux Fidji pour un baptême du feu idéal. Car ce funambule, pénalisé par différentes blessures n’était pas au Mondial alors qu’il aurait pu rendre de sacrés services à l’équipe de France, répond avec franchise aux interrogations sur sa gestion du milieu sportif.
Évidemment les portraits les plus récents m’ont davantage parlé, mais les anciens que je ne connaissais pas tous, m’ont permis de les découvrir avec plaisir.
À offrir pour Noël pour un merveilleux moment d’humilité et de simplicité. Sans modération•••
🦊 Éditions Glénat, Septembre 2019•••
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