Webster & Jones

 Webster & Jones : agents du 102

Webster et Jones, deux espions issus de services concurrents, se retrouvent contraints de faire équipe lorsqu’un scientifique dévoyé — ancien dignitaire nazi — orchestre une conspiration de haute volée. Quelques années après 1945, leur mission les mène d’abord dans une base ultra-secrète perdue en plein cœur de l’Amazonie, où l’ombre des pyramides mayas se mêle à celle des laboratoires clandestins.

Le dessin, volontairement ancré dans l’esthétique des années 50, joue sur de larges aplats de couleurs et des contours nets façon sérigraphie. Les personnages, aux silhouettes anguleuses et stylisées, évoquent les affiches de propagande d’époque, tandis que les engins futuristes — robots au look rétro, fusées à l’allure géométrique — rendent un vibrant hommage aux pulps d’antan.

Après une première salve de combats contre des automates belliqueux, l’aventure prend une tournure sidérale : Webster et Jones se hissent jusqu’à la face cachée de la Lune, où Américains et Soviétiques, lassés de s’affronter, doivent se rallier pour contrer une menace encore plus délirante. Sur fond de tension géopolitique, le récit bouscule les clichés de la Guerre froide, tout en gardant un ton résolument léger : l’humour y jaillit à chaque explosion, et l’action, jamais à court d’idées, enchaîne carambolages lunaires et fusillades tropicales.

Ce space-opera vintage, riche en clins d’œil cinéphiles et en références historiques, célèbre avec malice la naїveté inventive des récits d’espionnage d’autrefois, tout en insufflant une énergie résolument moderne. Un vrai plaisir pour les amateurs de récits rétro-futuristes et d’aventures « bourrines » mais malicieusement orchestrées.

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